Voici, une nouvelle qui nous réjouit particulièrement parce qu’elle va dans le sens que Planète-Vie défend de reconnaître une personnalité juridique aux êtres vivants. Si l’on peut engager des poursuites contre les pollueurs au nom d’un lac, pourquoi pas contre les maltraitants au nom d’un animal?
Les habitants d’une ville de l’Ohio ont donné à ce lac un statut juridique qui permet théoriquement de poursuivre les pollueurs. La santé de ce lac est au cœur des préoccupations des habitants de l’agglomération de Toledo, dans l’Ohio (600 000 habitants), dans le nord-ouest des Etats-Unis, particulièrement impactés par ces algues. Le 26 février, étaient appelés à se prononcer lors d’un référendum local sur une Déclaration des droits du lac Erié.
Ils ont voté à 61,37 % en faveur du projet pour donner au lac le droit légal « d’exister, de prospérer et d’évoluer naturellement ». Au-delà de sa portée symbolique, ce référendum a une portée juridique : en conférant des droits légaux au lac, les habitants de Toledo peuvent engager des poursuites contre les pollueurs, au nom du lac. Un projet porté par les Toledoans for Safe Water, un groupe d’habitants soutenus par le Community Environmental Legal Defense Fund (CELDF). Depuis quinze ans, cette ONG assiste des municipalités et des communautés soucieuses de défendre leur environnement – comme, par exemple, les Indiens Ojibwés de la réserve de White Earth, qui ont donné un statut au riz sauvage afin de le protéger d’un projet de construction d’oléoduc.