Aujourd’hui, on ne peut plus étudier la biologie ou la géographie à l’école sans prendre acte à la fois de l’effondrement des écosystèmes et de l’inégale répartition des populations et des ressources à travers le monde.
Pour entamer les réflexions sur 10 thématiques environnementales d’importance, d’actualité et transversales, le dossier d’accompagnement du documentaire ECOCIDE, CHANGER OU DISPARAÎTRE édité par la Fondation européenne pour le droit du vivant ouvre les yeux sur l’état de notre planète avec des actions concrètes pour agir et sensibiliser sans plus tarder.
Dans ce communiqué, vous trouverez les grandes lignes de trois thématiques qui nous interpelle : l’interdépendance, le statut de l’écocide aujourd’hui et notre société est-elle hyperconnectée ou complètement déconnectée ?
Au cœur même de la réflexion, le concept de l’interdépendance
L’interdépendance repose sur le constat que tous les êtres vivants sont interconnectés par des relations de cause à effet, et impliqués dans des relations d’entraide et de coopération. La vie sur terre est continuellement dépendante d’une infinité d’espèces qui nous assure air, eau, nourriture et espaces habitables.
De plus, comme le disent Pablo Servigne et Gauthier Chapelle dans leur livre, L’entraide, l’autre loi de la jungle, les organismes qui survivent le mieux aux conditions difficiles ne sont pas les plus forts, ce sont ceux qui arrivent à coopérer.
Comme l’interdépendance induit l’inéluctabilité de se relier au monde environnant, il sous-tend également le besoin de changer notre attitude envers celui-ci et d’y insuffler un changement positif, notamment, en y posant des gestes éco-responsables.
En ce sens, l’interdépendance est un concept crucial dans la compréhension des enjeux environnementaux et son apport dans le cheminement scolaire et éducatif est une nécessité indéniable.
Découvrez l’interdépendance en détail via notre communiqué thématique “À quelle famille l’humain croit-il appartenir ?”
“L’homme, c’est l’univers en miniature. L’homme et le monde sont interdépendants. L’homme est le garant de l’équilibre de la création.”
Ecocide, un génocide à l’échelle planétaire, quel est son statut ?
L’écocide se définit comme étant “ des actes illicites ou arbitraires commis en connaissance de la réelle probabilité que ces actes causent à l’environnement des dommages graves qui soient étendus ou durables”.
Malgré la gravité des faits, force est de constater que le crime d’écocide, tel qu’on vient de le définir, n’existe pas encore dans le code pénal belge et n’a pas de reconnaissance internationale.
Afin de changer la donne et de plaider pour une responsabilité pénale des coupables d’écocide, de nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer les conséquences de tels actes. Et pour cause, l’écocide est une véritable destruction de l’environnement qui est souvent étendue et/ou durable.
Pour illustrer l’écocide, nous donnons l’exemple des marées noires au travers de l’échouement de l’Exxon Valdez ayant déversé 180 000 tonnes de pétrole sur la côte de l’Alaska ainsi que la déforestation des forêts tropicales, le plus connu étant la forêt amazonienne. Dans le sud-est de l’Espagne en Murcie, autour de la lagune salée « la Manga del Mar Menor », des dizaines de milliers de personnes ont formé une chaîne humaine en guise de deuil pour protester contre une pollution aux nitrates agricoles. En raison du manque d’oxygène, trois tonnes d’espèces marines ont fini par mourir. Un scandale environnemental qui a remué la classe politique et civile avec pour conséquence, le 13 juillet, un vote du Parlement espagnol pour que « La Manga del Mar Menor » ait une personnalité juridique, suite à une initiative législative populaire.
Plus que jamais, il faut donner à l’écocide une force de loi et une reconnaissance juridique qui lui garantissent sa légitimité tant dans la scène juridique nationale qu’internationale.
De nombreuses ressources pour appréhender la question environnementale et se nourrir
Notre dossier d’accompagnement a été réfléchi comme un véritable outil pédagogique pour sensibiliser, vivre chacune des dix thématiques et passer à l’action.
Les ressources sont transversales et alimentent la réflexion par la voie ludique, les livres, les bandes dessinées et les matières audiovisuelles. L’objectif éducatif est également de porter à la connaissance du lectorat les nombreuses associations belges et internationales œuvrant pour la transformation de nos mentalités et d’encourager ainsi les possibilités de volontariat chez les jeunes et les moins jeunes.
Sur demande à l’adresse presse@comsaasbl.be, nous pouvons vous envoyer nos communiqués de presse thématiques. l’interdépendance, le statut de l’écocide aujourd’hui et notre société est-elle hyperconnectée ou complètement déconnectée ?
Vers un enseignement scolaire favorisant la compréhension des enjeux de l’interdépendance ?
Nous sommes convaincus de la nécessité de sensibiliser les jeunes dès le plus jeune âge à la complexité, à la richesse et à la solidarité des liens qui les unissent à la Nature.
Ce changement de contenu qui s’intègre d’abord dans les cours nécessite une modification de la pédagogie et de la méthode éducative.
À partir du moment où on apprend le vivant, on va apprendre à faire les liens entre toutes les thématiques abordées et ainsi changer la perception des jeunes face aux contenus des matières.
Il y a tout un travail de reliance pour que l’éducation ne soit pas simplement un moment de la vie mais qu’elle se fasse tout au long de la vie.
“Un être humain est une partie d’un tout que nous appelons: Univers. Une partie limitée dans le temps et l’espace. Il s’expérimente lui-même, ses pensées et ses émotions comme quelque chose qui est séparé du reste, une sorte d’illusion d’optique de la conscience. Cette illusion est une sorte de prison pour nous, nous restreignant à nos désirs personnels et à l’affection de quelques personnes près de nous. Notre tâche doit être de nous libérer nous-même de cette prison en
étendant notre cercle de compassion pour embrasser toutes créatures vivantes et la nature entière dans sa beauté.”
Pour plus d’informations, vous pouvez contacter :
Raymond Goyeau-Laurens – 0499 12 95 42 (presse)
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