» Aujourd’hui, il est impossible de savoir ce que représente le financement climatique belge et à quoi il sert « 

Rebecca Thissen – Chargée de recherche au CNCD 11.11.11.

Alors que de nouveaux débats budgétaires sont amorcés au sein du gouvernement fédéral, la question du financement de l’aide climatique internationale est toujours dans un cul-de-sac, faute de nouvel accord de coopération sur la répartition des efforts climatiques entre les différentes entités du pays. Une situation qui place la Belgique en porte-à-faux par rapport à ses engagements internationaux, souligne Rebecca Thissen, chargée de ce dossier au CNCD 11.11.11.

En raison de ses querelles internes, la Belgique n’est toujours pas capable de s’engager dans la solidarité internationale. C’est vrai que le fédéral et les Régions – sauf la Flandre – avancent dans leur coin. Si on juxtapose toutes les mesures, il y a toujours un petit mieux. En 2020, on a versé au total 100,6 millions. Ce n’est pas rien, mais cela représente néanmoins beaucoup moins que ce que nos voisins font. Et cela représente beaucoup moins que ce qui devrait être fait si on regarde le PIB de notre pays et sa responsabilité historique dans le phénomène du réchauffement.

On peut par ailleurs innover et trouver d’autres méthodes de financements additionnelles. Ce qu’il faut, c’est du courage politique. Sur la scène internationale, la Belgique aime montrer à quel point elle est un acteur engagé dans la diplomatie, attachée au multilatéralisme, etc. Dans les faits, si on n’est pas capable de respecter nos engagements internationaux, ça devient de moins en moins crédible.

 

Entretien Gilles Toussaint ( extraits ) – La Libre Belgique – 5 juillet 2022.

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