Je n’aime pas sa manière de culpabiliser les générations qui l’ont précédée. Je n’aime pas la honte à laquelle elle condamne les humains. Je n’aime pas son obsession à critiquer l’humanité entière. Si elle peut s’exprimer de la sorte, sans filtre, c’est aussi parce qu’elle vit dans un monde libre, construit par ses semblables.

Notre terre. Notre maison. Notre environnement, notre lieu de vie, de joie, de drames, de mort. Et il faut admettre qu’elle a fait évoluer les mentalités. Plus que quiconque. La mobilisation des jeunes en faveur du climat, leurs manifestations pacifiques ont provoqué de belles prises de conscience, ont ouvert les yeux de ceux qui, parents et grand-parents, sont longtemps restés indifférents aux dégâts causés à l’environnement.

Désormais, la plupart des gouvernements ont intégré le Green Deal dans leur feuille de route. Il faut maintenir la pression, car l’urgence climatique est totale et, selon le dernier rapport de l’OCDE, la Belgique, paralysée par la dispersion des compétences, n’y répond pas. La Commission européenne a fait un coming out inédit. Mais la prise de conscience mondiale a bien été encouragée par la jeune Suédoise. Merci donc, Greta Thunberg.

 

Francis Van de Woestyne – Journaliste chroniqueur – La Libre Belgique ( extraits ) 3,4,5 avril 2021

16-year-old Swedish environmental activist Greta Thunberg and Anuna De Wever, a Belgian climate student activist take part in a protest claiming for urgent measures to combat climate, in central Brussels, Belgium February 21, 2019. The placard reads: « School strike for climate » REUTERS/Yves Herman – RC196C32FEA0