Si le droit du vivant est la base de nos réflexion et de nos actions, il n’en reste pas moins que certains aspects de la relation de l’homme au monde vivant restent bien plus sensibles…

La corrida est au spectacle ce que la production de foie gras est à la gastronomie !

L’un comme l’autre évoquent des aspects culturels séculaires. Ce sont surtout des pratiques d’une autre époque. Celles-ci ignoraient ou niaient que les animaux tout comme nous jouissent de conscience, d’intelligence, de sensibilité et d’émotions.

Le 30 juillet 2018, l’Unesco a refusé d’inscrire Nîmes, ville tauromachique par excellence au Patrimoine mondial de l’humanité.

En avril 2018, une proposition de loi visant à interdire l’accès aux corridas au moins de quatorze ans a été présentée par le député Michel Larive, à l’Assemblée Nationale.

L’Ordre français des médecins vétérinaires www.veterinaires- anticorrida.fr a souligné, lors d’un communiqué, les souffrances que cette barbarie entraîne.

Seuls les nostalgiques d’un passé révolu s’y attachent…

Planète-Vie s’engage auprès des associations françaises Alliance Anticorrida et espagnoles a soutenir leurs initiatives et à les épauler dans leurs contacts au niveau européen pour que ces spectacles sanglants soient enfin abolis.

La corrida en 3 actes

La corrida, rite sanglant réprouvé par 73 % des Français consiste à torturer six taureaux durant un quart d’heure chacun. En premier lieu, le picador enfonce une lance (jusqu’à 30 centimètres de profondeur) et fouille la plaie, afin de cisailler le ligament de la nuque et contraindre l’animal à baisser la tête. Il ouvre ensuite la blessure en y plantant six harpons de sept centimètres : les banderilles.

L’animal est enfin mis à mort, au mieux d’un coup d’épée, mais c’est rarissime. Une épée plus courte et un poignard sont alors nécessaires pour porter les coups ultimes.

Affaiblir le taureau

L’afeitado, procédé indigne, consiste à scier 5 à 10 cm de corne, à repousser la matière innervée vers la racine et à en refaire la pointe. Le taureau, piégé, terrorisé, va subir cette terrible mutilation pendant près de vingt-cinq minutes. Pour l’animal les cornes jouent en quelque sorte le rôle d’antennes, les raccourcir revient non seulement à lui ôter toute perception spatiale, mais aussi à le diminuer psychologiquement.

Des toreros qui peuvent gagner jusqu’à 400.000 euros pour une seule prestation prennent de moins en moins de risques en exigeant ces amputations…

Subventions, séduction et duperie

La corrida joue sur le registre pervers de la séduction : les couleurs, l’habit de lumière, le dépaysement, la fanfare. Tout est pensé afin d’occulter la réalité sanglante.

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On ne tue pas ce que l’on aime !

La barbarie est indéfendable.
L’argument économique ne tient pas non plus : justifier la cruauté par l’argent reviendrait à remettre en cause l’essentiel d’une nation qui se prétend civilisée.

Quant aux chevaux, que l’on n’évoque que rarement, leur sort n’est gère plus enviable …

Diminution importante de la fréquentation des corridas

De plus en plus de spectateurs désertent les arènes : http://www.anticorrida.org/villes/villes-renoncent-alliance-anti-corrida.php

Vers l’interdiction des arènes aux mineurs

Le 10 avril 2018, une proposition de loi visant à interdire l’accès aux moins de quatorze ans a été présentée par le député Michel Larive à l’Assemblée Nationale, lors d’une conférence de presse.

L’opinion générale est largement acquise à cette idée. L’Alliance Anticorrida l’a confirmé avec les résultats d’un sondage IFOP et des travaux sur lesquels s’appuie largement l’élu.Il soutient : « En janvier 2016, le Comité des Droits de l’Enfant, organe de l’ONU a explicitement recommandé à la France d’interdire l’accès des mineurs aux spectacles de tauromachie ou apparentés. »

Le taureau Fadjen

Fadjen a eu 7 ans !

3 ans, c’est l’âge auquel un taureau espagnol comme Fadjen peut entrer officiellement dans l’arène en tant que novillo (taureau de 3 à 4 ans). Plus que jamais, à 7 ans, Fadjen devient donc un symbole anti-corrida.

En effet, pour mémoire, Fadjen avait 5 semaines quand ChristopheThomas l’a adopté dans le but de sauver un de ces taureaux d’une mort certaine, et de prouver à tous qu’il n’est pas l’animal agressif et dangereux habituellement décrit par les afficionados, argument trop souvent repris naïvement par les médias. Pour apporter cette preuve de manière incontestable, Fadjen et Christophe multiplient les sorties publiques, dans les écoles comme en conférences, en passant par des excursions en ville, à la rencontre du public et de ses questions. Habitué à ces sorties depuis son plus jeune âge, c’est avec joie que Fadjen voit arriver le licol qui lui signale l’heure de sa promenade.

Retrouvez Fadjen en vidéo, photos et anecdotes sur le site de son association « Fadjen, taureau anti-corrida « : http://www.sauvons-un-taurau-de-corrida.com/

Fadjen à l’école : https://www.youtube.com/watch?v=IJM4QZzBpQ4

Vidéo

Le 28 avril 2017, BETC, une grande agence de communication et la FLAC (Fédération des luttes pour l’Abolition des corridas) condamnent la corrida grâce à un film extraordinaire ! Ce dernier met en exergue de manière hautement symbolique la désuétude de cette pratique cruelle d’un autre âge.

Lancement de l’association Cultures Taurines en Mouvement

Marie Sara, ancienne torera à cheval, patronne des arènes des Saintes-Marie-de-la-Mer et de Mont-de Marsan, s’est reconvertie en éleveuse de taureaux de combat.

Candidate malheureuse aux législatives de 2017, proche du Président Macron, elle lance son association « Cultures Taurines en mouvement « Composée d’une équipe d’aficionados consultants en influence de cabinets de conseil parisiens, cette association a pour ambition de s’adresser spécifiquement aux milieux politiques, artistiques (cinéma, musique, littérature), économiques et médiatiques pour promouvoir les cultures taurines dans les cercles dans lesquels elle
est peu représentée.

Son ambition est également d’être « un laboratoire d’idées et d’actions d’influence visant à assurer un cadre législatif pérenne pour le monde taurin en s’adressant aux décideurs publics au niveau national.

Lettre de la COVAC au Président Macron

La COVAC, collectif des vétérinaires pour l’abolition de la corrida, adresse une lettre ouverte à Monsieur Macron, Président de la République. Extraits :

« La COVAC s’inquiète de certains signaux que vous avez donnés.

D’abord en déclarant le 17 avril dans le quotidien régional La Provence : La corrida fait partie intégrante de la culture et de l’économie, y compris du tourisme de la région. Je suis à ce titre opposé à l’interdiction dans les territoires de tradition taurine.

Le Conseil national de l’Ordre des vétérinaires a clairement énoncé, dans une lettre d’août 2016, un avis doctrinal d’ensemble ; d’une part en affirmant :

« Les spectacles taurins sanglants, entraînant des plaies profondes sciemment provoquées, des souffrances animales foncièrement évitables et conduisant à la mise à mort d’animaux tenus dans un espace clos et sans possibilité de fuite, dans le seul but d’un divertissement, ne sont aucunement compatibles avec le respect du bien-être animal ».

Notre question est délibérément simple afin de vous permettre une réponse rapide : pouvez-vous garantir que, durant votre mandat présidentiel, vous et votre gouvernement ne prendrez aucune mesure visant à favoriser d’une manière ou d’une autre les spectacles tauromachiques sanglants ?