Positionner la Région Bruxelles-Capitale en termes de « leadership » pour les questions éthiques dans les relations humain-animal-environnement et proposer un nouveau modèle de développement pour la Belgique, l’Europe et le monde qui s’enracine dans la compréhension de l’interdépendance et de la solidarité entre les espèces et leur écosystème.

Animaux sauvages

Dans nos sociétés développées, les animaux sauvages ne dépendant pas directement de l’humain, vivent dans un territoire commun et par conséquent, il y a une obligation de la part de l’humain de les préserver en tant qu’espèce dans son ensemble et de protéger leur droit à la vie en tant qu’individus. Il n’est pas acceptable qu’un animal, tel un renard ou un chien sauvage, puisse jouir d’une certaine protection lorsqu’il se trouve dans un environnement urbain et non pas s’il retourne dans une zone boisée à proximité.

Maltraitance

Il faudrait remplacer le système actuel par un autre beaucoup plus rigoureux, notamment en matière de sanctions. Il faut introduire le caractère criminel de certains comportements et augmenter de manière importante les amendes pécuniaires. Il y a un système en place, mais qui manque de fiabilité pour deux raisons : 1. Manque de transparence. Il n’y a pas des statistiques fiables sur le nombre de plaintes, de cas traités, de cas résolus et de cas transmis aux tribunaux ; 2. Un système qui n’a pas un budget conséquent et dès lors le nombre nécessaire d’agents et d’inspecteurs rattachés est un système inexistant.

INTERDIRE toute détention d’espèces sauvages (ou autres) à des fins commerciales (ou individuelles). Il faut éviter les incohérences qu’on trouve souvent dans la législation belge. Pourquoi les animaux domestiques sont-ils autorisés dans les cirques et non pas dans un zoo, tandis que les animaux sauvages sont autorisés dans un zoo mais pas dans un cirque ?

INTERDIRE toute activité  – commerciale ou non – qui ne respecte pas les besoins physiologiques ou éthologiques des espèces impliquées.

Production de Foie Gras

La Région Bruxelles-Capitale a approuvé en juillet 2017 une ordonnance interdisant le gavage, tout comme l’a fait la Région flamande. Il faudrait maintenant franchir un pas supplémentaire en interdisant la commercialisation de produits provenant de la filière gavage forcé et promouvoir des produits alternatifs.

Elevage d’animaux pour la fourrure

Depuis 2014 la Wallonie et Bruxelles ont interdit l’élevage des animaux à fourrure. En toute logique, il faudrait interdire la vente de fourrures issue de ces élevages, tout comme celle de toute espèce sauvage.

 Élevages industriels et hors sols

Étant donné l’impact des élevages industriels sur le réchauffement climatique et le bien-être animal, les produits issus de ces filières devraient être interdits et remplacés par des produits locaux issus de filières traditionnelles (élevages fermiers ou particuliers). Néanmoins, les animaux exploités dans ces dernières doivent bénéficier de conditions de bien-être, éthologiques et physiologiques les plus rigoureuses afin d’éviter les dérapages.

Expérimentation animale

Toute forme d’expérimentation animale sera interdite et remplacée par des méthodes alternatives homologuées.

Le gouvernement bruxellois s’est engagé en 2018 dans une relecture de l’Arrêté royal du 29 mai 2013 sur la protection des animaux d’élevage visant à interdire d’ici 2020 les tests sur les chiens, les chats et les primates, et à réduire progressivement les expériences sur d’autres espèces par la suite. Il faut inscrire ces premiers pas dans un cadre législatif précis, et étendre  progressivement l’interdiction à d’autres espèces, telles les rats, pour lesquelles les études scientifiques ont démontré aujourd’hui qu’elles étaient conscientes, intelligentes, sentientes et sujettes à la plupart des émotions que nous connaissons.

Zoos, cirques et delphinariums 

Encourager toutes les décisions visant à interdire la détention et l’utilisation d’espèces sauvages à des fins commerciales (même les individus nés en captivité).

L’objectif final étant la disparition des parcs zoologiques et des delphinariums, ainsi que l’utilisation de toutes sortes d’animaux dans les cirques. Introduire dans les écoles un cours d’éducation à la citoyenneté planétaire replaçant nos rapports aux autres, humain ou animal, dans la perspective de l’interdépendance et de ses relations sociales et environnementales. Un animal n’est pas une forme qui bouge dans un espace artificiel.

PROPOSER des solutions alternatives et éthiques :

–  pour les zoos

– pour le foie gras, les produits alternatifs végétariens ou obtenus sans gavage

– pour la présence d’animaux dans les cirques

Ces interdictions sont pour la plupart  purement symboliques étant donné qu’elles concernent des activités qui ne sont pas présentes en Région Bruxelles-Capitale. Elles ne coûtent rien. Elles donnent néanmoins une indication claire quant à la volonté de la population bruxelloise d’inscrire Bruxelles dans cette dynamique de capitale mondiale du droit du vivant.