Liberté pour les dauphins
En 2000, Planète-Vie coordonna en Belgique l’ensemble des activités mises en place par les associations Cetus, Delphus, et Dauphin Libre (Yvon Godfroid) (liens vers les sites) qui aboutirent à la fermeture du delphinarium du zoo d’Anvers et ouvrirent le débat quant à la légitimité de la détention de dauphins en captivité.
Une vidéo intéressante: http://www.youtube.com/watch?v=r4rmJnzvC7E
Une pétition importante: pour une Belgique sans delphinariums: https://secure.avaaz.org/fr/petition/Pour_une_Belgique_sans_delphinarium/?tTErIab
Depuis lors, Planète-Vie a participé tant sur le plan européen que belge à la mise en place de législations qui respectent davantage les rapports entre l’homme et les espèces sauvages.Lien PDF: Dossier delphinariums
L’échec de la Commission parlementaire belge sur les delphinariums
Planète-Vie, représentée par le Dr G. Chapelle (Dr en Biologie marine) et le Dr Y. Beck (vétérinaire) ont participé à ces travaux pendant près de deux ans, assistés de quatre autres vétérinaires, au sein du centre d’éthique de Planète-Vie.
Le groupe de travail mandaté par la Commission du Bien-Etre est arrivé au terme de ses travaux. Deux participants de ce groupe, Sea First Foundation et Planète-Vie ont refusé de signer les documents proposés en conclusion. Deux mouvements de défense des animaux, Gaia et le CNPA, ont décidé de signer le compromis proposé. Nous leur laissons tout loisir de s’en expliquer devant la presse et le public belges. Quant aux représentants du delphinarium de Bruges, ils n’ont pu qu’approuver les propositions faites pour leur permettre de continuer leur activité.
Ces rapports ont été validés par le Conseil du Bien-Etre Animal et Madame la Ministre Onkelinx qui en a la tutelle. Ils sont affichés aujourd’hui sur le site web du Conseil du Bien-Etre et seront transmis pour vote, dans les semaines à venir, aux parlementaires belges. A leur lecture, on pourrait croire qu’il suffit de quelques aménagements – une bassine de plus et quelques ballons – mais que pour le reste,… « Tout va bien au delphinarium de Bruges… ».
Planète-Vie réfute le contenu de ces documents entachés du lobbying constant du secteur des delphinariums au sein du groupe de travail. Le résultat présenté pour signature à Madame Onkelinx est unilatéral et ne présente aucunement un compromis concernant le bien-être des dauphins mais bien un compromis avec le delphinarium de Bruges afin qu’il puisse maintenir ses activités et, malheureusement pour les cétacés, les « légitimer » et les multiplier…
Conférence de presse du 31 janvier 2013
Planète-Vie a respecté son devoir de confidentialité jusqu’à la publication des documents sur le site web du Conseil du Bien-Etre. Nous avons organisé, le 31 janvier 2013, une CONFERENCE DE PRESSE pour les commenter, durant laquelle nous avons présenté les éléments montrant :
- les vices de fonctionnement entachant tant la constitution que les travaux du groupe.
- Le manque de perspective de ces travaux impliquant des contradictions évidentes entre l’approche analytique proposée (des normes au service des delphinariums) et les valeurs éthiques et éducatives demandées par la société civile dans une approche systémique.
- Les conclusions unilatérales des rapports proposés retenant systématiquement – et ce pour la plupart des postes – l’avis des delphinariums (omissions et retraits des documents présentant des éléments contradictoires).
EN CONCLUSION, nous estimons que – tant la fiche que l’avis – retenus par le Conseil du Bien-Etre sont unilatéraux. Ils sont l’expression d’un compromis avec le secteur économique et non celle d’un compromis destiné à améliorer la captivité des dauphins.
- Nous demandons que ce rapport soit réévalué et qu’une expertise indépendante soit demandée à Bruges, par le (la) ministre responsable, demande déjà formulée en cours de séance par Planète-Vie mais refusée par le delphinarium de Bruges.
- Nous demandons la démission du Professeur Dirk Lips, responsable, en tant que Président du Conseil du Bien-Etre et chairman du groupe, d’un rapport unilatéral.
- Nous présenterons enfin les alternatives et activités de Planète-Vie qui relancera en 2014 le débat se cristallisant dans les années 2000 autour de son livre « Liberté pour les dauphins, le dossier Iris et Ivo » et aboutissant à la fermeture du delphinarium du zoo d’Anvers.
Rappelons et, est-ce seulement un hasard, qu’alors que ces rapports faits « par et pour des hommes » remontent vers le monde politique, les dauphins continuent à souffrir à Bruges.
Rappelons encore que, depuis 2010, 5 dauphins sont morts au Boudewijn Seapark de Bruges : le bébé de Yotta, Flo, et les 3 bébés de Roxanne. Qui va, et comment, arrêter cette hécatombe programmée ?
Rappelons enfin que 12 pays européens ont déjà interdit la présence de delphinariums sur leur territoire : l’Autriche, Chypre, la République Tchèque, l’Estonie, la Hongrie, la Lettonie, le Luxembourg, la Pologne, la République d’Irlande, la Slovaquie et la Grande Bretagne.
Et comment ne pas conclure par la décision récente du ministère de l’environnement et des forêts en Inde attribuant récemment le statut juridique de « personnes non humaines » aux dauphins et interdisant la captivité et les delphinariums sur son territoire.
En Belgique, nous avons décidé aujourd’hui d’enfermer les dauphins dans des « batteries » analogues à celles que nous interdisons pour les poules et d’imposer à cet animal sauvage et emblématique un triste spectacle de cirque. Nous sommes bien loin du dossier novateur que nous promettait le Professeur Lips au départ des travaux du groupe, encore plus du message de paix, de respect et d’interdépendance entre espèces que la Belgique est capable de donner au monde.
ANNEXE: courrier envoyé à Mme la Ministre Laurette Onkelinckx annonçant la conférence de presse du 31 janvier 2014: 14-01-20 lettre Onkelinx Conference de presse